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Secteur 12, dernière balade à la Kumbha Mela

par | 20 février 2013

Un épais brouillard recouvrait la Kumbha Mela ce matin

Aujourd’hui, c’est notre dernier jour à la Kumbha Mela, demain, on retourne à Varanasi. Lorsque je me lève un épais brouillard couvre la Kumbh Mela. Comme Lavinia part de son côté avec Andy, je décide de mettre le cap sur le secteur 12 en fin de matinée. Le secteur 12, où je ne suis pas encore allé, se trouve en aval du confluent du Gange et de la Yamuna, mais ses berges sont très proches du Sangam. C’est à une bonne heure et demie de marche du camp.

 

 

Brouillard sur la Kumbha Mela

Lever de soleil dans le brouillard

Direction le Sangam au secteur 12

Un camp en train d'être démonté

Durant l’heure et demie de marche qui m’y amène, je ne peux que constater un sentiment de désolation, issu du mélange de séquelles de la tempête et de période « post-Main Bath« .

Comment est-il arrivé là ? mystère... Un camp en reconstruction après le violent orage du week-end dernier

Bien que le sol ait absorbé une grande partie des inondations et que le soleil en ait évaporé une autre, les dégâts restent importants. Un peu partout, des ouvriers sont affairés à réparer les portiques effondrés et les routes défoncées ; d’autres sont occupés à démonter les camps désertés pour cause d’inondations ou de départ des gurus et de leurs disciples après le Main Bath. Ça sent la fin…

Un ouvrier en train de reconstruire le portique d'un ego-guru

Arrivée au secteur 11

Le secteur 11, le centre névralgique de la rive gauche du Gange

Le secteur 11, cœur de l’activité de la rive gauche du Gange, est encore fébrile, malgré le soleil qui cogne.

L'artère principale du secteur 12

En entrant dans le secteur 12, une odeur fétide me prend à la gorge, montant des eaux de pluie mêlées celles des latrines qu’elles ont fait déborder. Des camps y sont encore entièrement inondés.

Un camp inondé au secteur 12 qui a dû être évacué

Arrivée au bord du Gange

Les berges du Gange au secteur 12

L’odeur me poursuit jusqu’aux berges, où des pèlerins font heureusement brûler de l’encens parmi les restes d’offrandes rejetées par le fleuve. De la chaux a été rependue sur le bord des chemins pour éviter la propagation de maladies.

Un sadhu en plein rituel

Un pont temporaire enjambant le Gange après le confluent avec la Yamuna

La balade n’est pas particulièrement intéressante. C’est un défilé de camps semblables et la vie n’y est pas exceptionnelle. Je retourne donc au camp où j’ai rendez-vous en fin d’après-midi avec Lavinia et Andy pour aller à une soirée organisée par Anandji dans son jardin, avec la crème du barreau d’Allahabad.

Arrivée au camp

Les vélos des étudiants de l'uni d'Allahabad

A mon arrivée au camp, j’y trouve à nouveau une flopée d’étudiants de l’université d’Allahabad invités pour un repas. Il n’y a que des mecs, pas une seule femme. Lavinia, en jeune femme occidentale émancipée, cheveux au vent, fumeuse et tatouée, y fait sensation. Je sens les regards chargés de phantasmes fixés sur elle, certains plutôt inquiétants.

Préparation du repas commun
L'indéridable belle-soeur d'Anandji... Des femmes préparent les roti Un des gars de l'intendance fait frire les roti

Pugilat au barreau

On poireaute un bon moment dans l’attente des infos pour aller à la fête d’Anandji. Andy avait décidé de reprendre la route en fin de soirée, en sautant dans un train partant pour le Rajasthan vers minuit. Il pensait y aller directement depuis la fête d’Anandji, mais cette dernière fut prématuréement interrompue en raison d’une baston générale, à ce qu’on en a compris. D’après les infos qui nous sont arrivées, des avocats de différents partis politiques en seraient venus aux mains dans le jardin d’Anandji suite à des conversations orageuses portant sur les prochaines élections régionales au barreau d’Allahabad.

Hilares et plutôt satisfaits d’échapper à cette corvée où nous allions à nouveau être exhibés comme bêtes de foire, nous décidons de partir manger un truc dans un petit resto de Daragang, le quartier d’Allahabad jouxtant la Kumbha Mela. Mais la soirée n’est pas finie pour autant…

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